Bien qu’elle nécessite un investissement relativement conséquent, l’acquisition d’une maison neuve est nettement plus avantageuse que celle d’un bien immobilier ancien, que ce soit en matière de confort ou de sécurité. Par ailleurs, elle vous offre la possibilité d’accéder à des avantages fiscaux intéressants, surtout si vous projetez de mettre votre bien en location pendant une certaine durée. Vous prévoyez de faire construire une habitation neuve ? Vous pouvez opter pour différentes solutions de financement afin de concrétiser votre projet.
Le crédit immobilier : la solution de financement classique
Le crédit immobilier est sans aucun doute la solution de financement la plus sollicitée par les particuliers désireux de se lancer dans l’acquisition d’un bien immobilier neuf. Il vous permet d’accéder à une partie ou à la totalité de la somme indispensable à l’achat d’un bien, dont le remboursement peut généralement s’étaler sur 10 à 30 ans.
Si ce type de prêt semble être le mieux adapté pour financer efficacement l’acquisition d’une maison neuve, sachez qu’il peut être particulièrement désavantageux en raison de son taux d’intérêt plus ou moins élevé. Malgré qu’ils paraissent insignifiants comparés aux différents frais relatifs au crédit, les intérêts peuvent augmenter significativement le coût total de ce dernier, surtout si la durée de remboursement est conséquente.
Outre le taux d’intérêt, il est important de noter que l’accession à ce type de crédit n’est pas toujours évidente. En effet, les banques évaluent minutieusement les dossiers des emprunteurs et mettent en œuvre différentes mesures pour réduire les risques d’impayés.
Pour éviter les longues recherches et optimiser vos chances d’accéder à un prêt avantageux, notamment au niveau des intérêts, nous vous conseillons de choisir une entreprise de construction capable de vous accompagner dans vos recherches de financement. Consultez les sites de constructeurs reconnus pour vous informer sur leurs prestations.
Dans un premier temps, les organismes de financement déterminent votre capacité d’endettement. En règle générale, vous ne pouvez réserver plus du tiers (33,3%) de vos revenus nets de charges pour le paiement des mensualités. Dans le cas où vous gagnez 2 000 €/mois et que vos charges s’élèvent à 600 €/mois, les banques vont calculer votre capacité d’endettement sur 1 400 €. Une fois le calcul terminé, elles évaluent le montant restant après le paiement de chaque mensualité et définissent si celui-ci vous permettra de subvenir aux besoins de votre foyer. Le reste à vivre ne doit pas être inférieur à 800 €/mois pour un couple.
Après la capacité d’endettement et le reste à vivre, les établissements se penchent sur la qualité de la gestion de vos revenus en se basant entre autres sur vos trois derniers relevés bancaires, mais aussi sur votre comportement et sur la présence ou non d’un apport personnel. Ce dernier peut jouer un rôle décisif dans votre accession à un prêt immobilier.
Le prêt à taux zéro : une aide au financement pour les primo accédants
Dans l’optique de participer à l’essor du secteur du bâtiment et de favoriser les constructions dans les zones tendues du territoire français, le gouvernement a lancé en 2011 le PTZ ou prêt à taux zéro. Comme son nom l’indique, ce dispositif vous permet de bénéficier d’un prêt immobilier qui aura un taux d’intérêt de 0%. Pour pouvoir prétendre à ce type de crédit mis en place par les pouvoirs publics, vous devez tout d’abord être primo accédant. En d’autres termes, vous devez prouver que vous n’avez jamais été propriétaire de votre habitation pendant les deux années qui précédent votre demande.
Ensuite, il vous est nécessaire de présenter un projet de construction ou d’achat d’habitation, qui deviendra votre résidence principale, au plus tard 12 mois après la réception des travaux ou lors de votre départ en retraite. Le crédit à taux zéro ne peut être octroyé si votre départ en retraite intervient au-delà de 6 ans, à partir du dépôt de votre demande.
Hormis le statut de primo accédant et la nécessité d’utiliser votre bien en tant que résidence principale, le gouvernement impose des conditions de ressources pour l’octroi du PTZ. Les plafonds de revenus varient en fonction de la zone. Le plafond est à 37 000 €/an pour une personne seule, dans la zone A. Dans les zones B1, B2 et C, il est fixé respectivement à 30 000 €/an, 27 000 €/an et à 24 000 €/an pour un célibataire sans personne à charge.
À titre d’information, le prêt à taux zéro ne peut financer l’intégralité de votre projet immobilier. Il peut vous fournir au maximum un montant équivalent à 40% du prix total de votre maison, il doit donc être complété par un crédit immobilier classique, votre apport personnel ou d’autres aides.
Le prêt Action Logement : un excellent complément au PTZ
Le prêt Action Logement, anciennement connu sous l’appellation Prêt 1% Logement ou Prêt 1% Patronal, est un crédit pouvant être fourni par le chef d’une entreprise privée de plus de 10 salariés à un employé pour financer son projet immobilier.
Ce prêt est généralement octroyé à un taux préférentiel (1%) et est soumis à des conditions de ressources, à l’instar du PTZ. Pour une personne seule, le plafond est fixé à 38 236 €/an dans les zones A Bis et A, à 31 165 €/an dans la zone B1 et à 28 049 €/an dans les zones B2 et C.
À noter que le prêt Action Logement ne vous permet pas de financer votre projet immobilier en intégralité. Il ne peut représenter plus de 30% du coût total de votre bien, mais peut être complété par un prêt à taux zéro. En cumulant ces deux crédits réglementés, vous pouvez donc accéder à un montant équivalent à 70% du prix de votre bien.
Outre les conditions de ressources, des plafonds ont également été mis en place pour limiter le montant pouvant être emprunté par un travailleur : dans les zones A et B1, il est de 25 000 €. D’autre part, dans les zones B2 et C, il est de 15 000 € et 10 000 €.
La durée de remboursement d’un prêt Action Logement ne peut excéder 20 ans et, en fonction de votre situation, une majoration du plafond du crédit peut être appliquée.